L'emploi dans les secteurs marchands continue de reculer au troisième trimestre. Globalement, l'INSEE note un recul de 0,7% de l'emploi surl'année en France.De grandes entreprises annoncent en chaîne des suppressions d'emploi à venir: EADS pourrait supprimer 8000 postes en Europe,
Alstom en évoque 1200 dans les prochains mois, La Redoute
prévoit la suppression d'au moins 700 postes... pas un jour ne passe sans que
nous ayons vent d'un nouveau plan de licenciement.
Face aux difficultés de l'économie française,
« l'économie sociale et solidaire » se développe et se structure. En
mai 2012, pour la première fois, un ministre délégué à l'économie sociale et solidaire (ESS), Benoît Hamon, a été
nommé, avec pour objectif de développer une économie qui bénéficie à tous. Ce mois de Novembre est le mois de l'ESS, c'est ainsi
l'occasion de mettre un coup de projecteur sur une économie dynamique qui place
la coopération et le partage au coeur de son fonctionnement. L'ESS propose une
autre manière d'entreprendre basée sur une gouvernance collective.
« Un arbre qui tombe
fait moins de bruit qu'une forêt qui pousse » (proverbe indien)
«L'ESS rassemble les organisations
ou entreprises sous statuts d'associations (78,2%), coopératives (13,2%),
mutuelles (5,6%), et fondations (3,1%) : elles se définissent comme des
groupements de personnes et non de capitaux, porteuses d’un projet collectif.
Elles mettent en œuvre des projets innovants qui concilient intérêt collectif
et activités économiques, et qui répondent aux besoins des populations et des
territoires. » C'est ainsi que l'Observatoire nationale de l'ESS définit l'économie sociale et solidaire dans sa lettre d'octobre 2013.
Selon une enquête du CNCRES, en 2012, l'ESS représente 10% des emplois en France, et 14%
des emplois privés pour un total de 2,34 millions de salariés. L'ESS n'est
plus à la marge mais fait pleinement partie du paysage économique français. Le
nombre d'emplois dans l'économie sociale et solidaire a connu une croissance
régulière de 2% par an depuis 2008. L'ESS crée des emplois là où le reste de l'économie
peine à conserver ses emplois prouvant une réelle capacité de résistance à la
crise.
L'ESS laisse entrevoir des perspectives de développement
intéressantes, notamment pour les jeunes. En effet, avec les départs massifs à la retraite de
salariés, c'est plus de 600 000 postes qui seront libérés d’ici 2020. 43% des
employeurs de l’ESS vont recruter des jeunes dans les 5 ans à venir. L'avenir est peut être de ce côté là.
1 commentaire:
une erreur dans le proverbe: "un arbre qui tombe fait plus de bruits qu'une forêt qui pousse" ;)
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